Spie Batignolles a déjà creusé la moitié du tunnel pour l’aménagement hydroélectrique de la Sarenne

Dans le cadre de la réalisation d’un nouvel aménagement hydroélectrique lancée par la Compagnie Nationale du Rhône (CNR), Spie Batignolles génie civil et ses co-traitants est titulaire des lots 1 et 2. Le chantier concerne les ouvrages souterrains de l’aménagement hydroélectrique de la Sarenne en Isère (38).

Le projet
©Compagnie Nationale du Rhône

Après avoir acquis la concession du torrent de la Sarenne en juillet 2015, la Compagnie Nationale du Rhône a démarré le chantier de construction de la centrale hydroélectrique de haute chute (735 m) de la Sarenne (Isère). Elle développera une puissance installée de 11 MW. Les 36 GWh produits permettront de délivrer en électricité renouvelable l’équivalent de la consommation électrique de 16 000 habitants dès 2024.

Les eaux du torrent « La sarenne » vont être captées à Huez à 1456 m d’altitude, au débit autorisé (1.8 m3/s maximum), dans un ouvrage elles seront décantées pour en extraire les matériaux qui pourraient user prématurément les turbines, et envoyées dans des conduites forcées. Le flux d’eau généré sera exploité par la centrale de Bourg d’Oisans à 721 m d’altitude, qui sera composée de deux bâtiments : le bâtiment principal abritant deux groupes de production de 5.5 MW chacun et le poste d’évacuation d’énergie (transformateurs et postes Haute Tension). Les travaux ont débuté en mars 2021 et devraient s’achever en septembre 2023 (uniquement sur les mois de mars à octobre), le montant global s’élève à 38 M€.

©Compagnie Nationale du Rhône
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L’aménagement prend en compte, la valorisation économique, la biodiversité, et respecte un environnement montagnard sensible.

Le débit réservé s’écoulera par la passe à poissons construite pour permettre aux poissons de remonter le torrent, et une grille spécifique appelée Coanda permettra aux poissons de dévaler sans risques en tout temps. Le seuil fixe sera également équipé d’une passe à gravier pour assurer le transport des sédiments.
Le chantier

Composé de 2 lots qui sont réalisés conjointement, le lot 1 concerne le creusement d’une galerie souterraine de 2.3 km et le lot 2 le forage d’un puits incliné de 350 m, s’ajoute pour l’ensemble la mise en place des conduites forcées en acier. les techniques employées sont l’explosif, le tunnelier et le raise-boring. Le délai est de 36 mois. Le montant cumulé s’élève à plus de 30 M€.

(lot.1) La galerie

Les travaux ont débuté en janvier 2021, et déjà plusieurs phases clés ont été atteintes.

©actophoto

En août les 90 mètres de la galerie de lancement, débutés en mars par la méthode de l’explosif, étaient terminés ainsi début septembre Gaïa atteignait le front de taille.

Spie Batignolles génie civil et ses co-traitants sont expérimentés dans ce type de travaux, mais la pente de 21% du tronçon est un défi technique supplémentaire car le transport des matériels tels que radiers préfabriqués, soutènements, fournitures…, du personnel et l’évacuation des déblais par convoyeur n’est pas simple.

Le tunnelier

Gaïa, du nom de la déesse de la terre, est un tunnelier à roche dure long de 170 m et de 4m20 de diamètre, il est équipé de gripper et de ski pour faciliter son avancement dans une pente de 23%. Baptisé le 29 juillet 2021 il est arrivé sur le site, en tronçons, par des convois exceptionnels équipés de 4 roues directionnelles, pour palier aux contraintes d’accès du bourg de La Garde-en-Oisans.

Les techniques de simple ou double boulonnage sont employées pour soutenir la voute, et des voussoirs radier d’1m20 de diamètre sont mis en place.

Le tracé traverse des zones amiantifères, pour la santé et la sécurité des employés, sur l’ensemble du parcours, le tunnelier fonctionne en condition amiante, il est équipé d’une cabine de décontamination, etc…

(lot.2) 14 jours d’avance sur la réalisation d’un puits profond de plus de 350 m

Le lot.2 porte sur la création d’un puits, situé en aval du tunnel, qui abouti dans une galerie creusée dans les années 80 par EDF, cette dernière débouche sur la plateforme de la future centrale.

Les équipes d’Edilmac avaient la charge de réaliser le puits de plus de 350 m de long, de 250 m de profondeur, de diamètre 1m80, avec une pente inclinée à 45°. La technique du raise-boring a été retenue pour l’exécution de l’ouvrage, à l’aide d’engins spéciaux le trou pilote et l’alésage du puits ont été accomplit avec 14 jours d’avance sur le délai initial.

Le forage du trou pilote a été guidé et contrôlé par le système breveté par l’entreprise Inrock fonctionnant par champ électromagnétique.

Technique du raise- boring (trou pilote de petit diamètre foré du haut vers le bas pour descendre un train de tiges, puis alésage du puits au diamètre souhaité en remontant le train de tiges du bas vers le haut), mise en œuvre par Edilmac
  • Fiche d’identité du chantier
    • Maître d’ouvrage : Compagnie Nationale du Rhône
    • Maître d’œuvre : BG Ingénieurs Conseils –
    • Groupement :
      • Lot 1 : Spie Batignolles génie civil (mandataire) – Cogéis
      • Lot 2 : Spie Batignolles génie civil (mandataire) – Cogéis – Edilmac
    • Montant estimé : plus de 30 M€
    • Date de démarrage du chantier : janvier 2021
    • Durée globale du chantier : 36 mois
  • La centrale de la Sarenne en résumé :
    • 3 communes en Isère : Huez, La Garde-en-Oisans, Bourg D’Oisans
    • Hauteur de chute : 735 m
    • Débit d’équipement : 1.8 m3/s
    • Puissance : 11 MW
    • Production annuelle estimée : 36 GWh (consommation de 16 000 habitants)
    • Durée de la concession : 40 ans
  • Constructions :
    • Prise d’eau et passe à poissons à Huez (1456 m)
    • Voie d’eau souterraine sur 3660 ml sur La Garde-en-Oisans
    • Nouvelle centrale équipée de 2 turbines Pelton, à Bourg D’Oisans (721 m)

Source : Spie Batignolles et la Compagnie Nationale du Rhône


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