« DRAISY » pour exploiter à plus grande échelle les petites lignes

Les petites lignes sont peu électrifiées, cependant elles représentent 9000 km de voies soit un tiers du réseau ferré français. Elles pourraient redynamiser le transport ferroviaire dans les territoires ruraux en proposant une alternative à la voiture individuelle, tout en maîtrisant les coûts d’achat et d’exploitation. La solution proposée par SNCF et soutenue par la Région Grand Est est « DRAISY ».

Le lundi 10 juillet 2023 une convention de partenariat visant une mise en service du système Draisy dès 2027 a été signée par Carole DESNOST, Vice-Présidente Technologies, Innovation & Projets Groupe SNCF, Présidente du CORIFER (Comité d’orientation de la recherche et de l’innovation de la filière ferroviaire), Jean-Aimé MOUGENOT, Directeur Général Délégué TER SNCF Voyageurs, François LHOMME Président du Groupe LOHR et Marie-José NAVARRE Vice-présidente du Groupe LOHR sous la présidence de Franck LEROY, Président de la Région Grand Est. Ce projet a été financé par le gouvernement dans le cadre de France 2030 opéré par l’Ademe.

La SNCF et ses 4 partenaires (Lohr, GCK Battery, Stations-e et l’Institut de Recherche Technologique Railenium) ont pour objectif d’augmenter l’exploitation de ces petites lignes, qui peu utilisées sauf par éventuellement le fret, reste peu rentable pour une exploitation commerciale classique mais conservent tout de même un coût de maintenance, faute d’investissement dans leur entretien.

Construits par l’entreprise Lohr à Duppigheim dans le Bas-Rhin, dans le cadre d’un partenariat avec SNCF, « Draisy » pourrait être la solution pour doter les territoires ruraux d’une offre de mobilité, et qui plus est innovante.

Draisy pourra circuler en journée sur des lignes d’une centaine de kilomètres, qui seront rendues durant la nuit à des trains de fret.

Le train léger « Draisy »

  • Il sera compact, 19 tonnes et 14 mètres de long,
  • Il pourra accueillir jusqu’à 80 voyageurs, dont 30 assis, mais aussi des vélos, voire du micro-fret,
  • Son poids réduit limitera fortement la consommation d’énergie et sollicitera moins les voies, ce qui permettra de réduire les besoins de maintenance des infrastructures,
  • La conception du matériel reposera sur l’adaptation et l’intégration d’éléments routiers déjà disponibles (comme le moteur de traction, des essieux orientables pour réduire les frottements et donc l’usure des roues et du rail dans les courbes),
  • Le train embarquera également un système de capteurs de surveillance qui enverront au centre de contrôle des données sur l’état des voies et de leurs abords, facilitant ainsi l’anticipation de la maintenance, tout en réduisant ses coûts,
  • Le mobile fonctionnera à l’aide de batteries qui pourront être rechargées directement à quai dans les gares spécialement équipées d’un système de recharge rapide ?
  • II affichera zéro émission directe,
  • Il sera soumis à de nouvelles règles d’exploitation permettant un franchissement différent des intersections routières et un allègement des contraintes pesant sur le réseau principal, sans ne rien céder à la sécurité de l’exploitation.

Les dates clés :

  • 17 octobre 2022 : lancement officiel du projet
  • 10 juillet 2023 : signature de l’accord de partenariat entre la SNCF et le groupe LOHR
  • 2025 : essais avec une plateforme roulante
  • 2026 : circulation sur une ligne de démonstration du système Draisy
  • 2027-2028 : mise sur le marché


Source : Région Grand Est ; SNCF